Les 3 cerveaux

Publié le : 11 mai 20209 mins de lecture

Les 3 cerveaux et le système émotionnel

Le comportement humain est régi par 3 niveaux cérébraux, se rapportant aux différentes étapes de l’évolution de l’intelligence et du comportement animal à travers les différents âges de la vie. On peut affirmer que le système nerveux central se divise en plusieurs zones qui correspondent aux différentes étapes de son évolution, depuis les reptiles jusqu’à l’être humain.

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Le cerveau reptilien constituant le tronc cérébral et se trouvant à la base de notre cerveau est d’un âge se situant entre environ 500 à 600 millions d’années. Le premier cerveau, le plus primitif, est celui des reptiles.

Il est nommé «rhombencéphale», il constitue la portion inférieure du cerveau humain et se divise en plusieurs parties distinctes. C’est dans cette zone que s’opère le contrôle et et la régulation des comportements de base humaine. Elle entretient surtout les fonctions vitales les plus élémentaires comme la respiration, la déglutition, la digestion et les battements du cœur. Ces fonctions assurent la survie de l’espèce et s’accomplissent pour la plupart de façon automatique.Il représente le concept de la survie de l’organisme et de l’espèce stimulé par un répertoire limitatif composé de comportements réflexes et instinctifs permettant de satisfaire les besoins essentiels de la vie : reconnaissance des source vitale, se procurer de la nourriture, voire dans ses semblables la survivance de l’espèce, trouver des partenaires dans l’objectif de s’accoupler, définir un territoire de vie, découvrir un gîte, définir la puissance prédateurs pour s’en prémunir. Il assure notamment le contrôle de l’homéostasie corporelle (temprérature corporelle, pression sanguine, niveau de glucose).

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Le système limbique constitue les zones centrales du cerveau, qui se prénomme aussi cerveau mammifère ou cerveau émotif, il est plus récent sur l’échelle de l’évolution (quelques 60 millions d’années). Il représente la seconde phase importante du développement cérébral qui s’est manifestée chez les premiers mammifères, permettant ainsi la naissance du système limbique. Enserré au-dessus du tronc cérébral, il constitue la partie médiane du cerveau. Le système limbique a joué un rôle primordial au niveau de l’évolution humaine car il a permis l’élaboration de nouveaux comportements, les émotions, dont les reptiles restent toujours privés aujourd’hui.

Il offre une organisation plus raffinée des comportements. Il est le siège des émotions et le centre cognitif de création des souvenirs, il permet en l’occurrence l’établissement des liens affectifs, de la vie sociale et l’apprentissage de comportements plus complexes. Au cours de l’évolution cette structure s’est considérablement développée pour offrir la possibilité de produire et de générer des comportements plus complexes, concernant la motivation et les réactions émotionnelles. Ce «perfectionnement» du cerveau a gratifiés l’être humain de deux outils nouveaux : la mémoire ainsi qu’une capacité d’apprentissage accrue. Le système limbique offre la possibilité à ce jour de réagir aux expériences vécues à partir des informations et des expériences qui sont transmises par les sens. Il est le siège de la mémoire affective du cerveau en classant les expériences selon qu’elles soient de nature «positive» ou «négative» pour la survivance de l’espèce humaine.

Le néocortex qui apparaît avec les mammifères supérieurs a passablement altéré l’aspect du vieux cortex et s’est agrandi de façon considérable en refoulant plus profondément le vieux cortex. Appelée « néocortex », ou cortex cérébral, cette partie est composée d’un tissu cellulaire épais d’environ un demi-centimètre qui recouvre la surface extérieure du cerveau. Il est la partie la plus élaborée, la plus étendue et la plus récente constitue l’écorce cérébrale, elle forme la fine couche de matière grise enveloppant tout le cerveau.

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Il est aussi prénommé cerveau logique, il clôture la chaîne évolutive dotant l’espèce de moyens très sophistiqués de traitement de l’information provenant du monde extérieur en lui permettant l’acquisition de connaissances nouvelles, la prévision et la planification de ses actions. La capacité toute récente du langage offre à l’espèce humaine la construction de liens sociaux très élaborés, la transmission des connaissances de génération en génération et, surtout un outil de contrôle interne de la pensée et des comportements.

Il est la troisième et dernière partie du système nerveux central qui forme la portion supérieure du cerveau. Il compose la matière grise, car la couleur des cellules est grise, il est l’apogée de l’évolution et seuls les êtres humains en sont les bénéficiaires. Les lobes du néocortex sont marqués à leur surface de scissures et de profonds sillons. Le néocortex (ou isocortex) est la portion du cortex apparue le plus récemment et constitue de loin la plus grande portion du cortex chez les primates; il possède une stratification de six couches distinctes de neurones.

Jeff Hawkins, dans Intelligence, propose une nouvelle vision de la façon dont fonctionne le cerveau humain. Il montre que celui-ci n’est pas un ordinateur (une machine de Turing) mais un vaste système de mémoires qui engrange les expériences accumulées par chaque personne depuis sa naissance (voire depuis le stade foetal). Ces expériences accumulées reflètent la structure du monde tel qu’il est apparu au sujet possesseur du cerveau tout au long de sa vie, sous la forme de séquences d’événements et des relations entre ces séquences. A partir de ces contenus de mémoire, le cerveau fait à tout instant des prédictions qui sont confrontées aux nouvelles expériences et mémorisées à leur tour après modifications éventuelles. C’est ce système de mémoire-prédiction qui constitue l’essentiel de l’intelligence humaine, en organisant les perceptions, la créativité et même la conscience.

L’on peut affirmer que plus le traitement des informations se dirigent vers la complexité et plus le processus est frappé de lenteur. Dans le cadre d’une situation stressante à intense charge émotive, l’être humain tend à emprunter des voies d’action rapide, car elles sont d’origine instinctuelles et primitives. Les comportements impulsifs, accompagnés d’une suspension partielle et momentanée des capacités d’analyse et de réflexion, apparaissent plus fréquemment dans les situations où la peur, la colère ou le désir amoureux semblent nous « troubler » l’esprit. Ce phénomène de rétrogradation, lorsqu’il se produit par exemple lors d’un examen ou d’une audition diminue considérablement les capacités à traiter les situations délicates rencontrées.

Les situations stressantes, opprimantes ou à grande excitation ne sont pas les seuls à pousser une personne à l’action immédiate. A l’extrémité du continuum de l’activation, l’ennui, le manque d’intérêt, la fatigue, des habitudes négligentes, des états de paresse poussent à se servir de la loi du moindre effort ou à des comportemens irréfléchis. La réflexion demandant de produire de l’énergie, exige de la part du cerveau un effort mental important et une concentration accrue. La passivité et la non réaction face aux différentes expériences est la fonction naturelle de la condtion humaine.

Comprendre le phénomène de rétrogradation offre la possibilité de diminuer les effets négatifs. Le langage interne permet de se distancer des réactions émotives, pouvoir commander, calmer ou mobiliser sa situation de vie, modifier sensiblement la perception de la situation et récupérer pleinement ses capacités de réflexion et d’introspection. Le cerveau est un outil complexe et fantastique. Si, idéalement, il aide à s’adapter et à répondre aux besoins, il reste à affiner sa compréhension dans la but de l’utiliser d’une manière réellement efficace. Un jour l’être humain l’apprivoisera, ce qui lui permettra de contourner ses limites. C’est à cet instant que l’homme pourra peut-être exprimer sa vrai humanité.

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